2012 de booze

Publié le par Boulette

Il y avait l’autre jour, sur le site du monde.fr un article sur les librairies indépendantes. Évidemment, j’ai commis la bêtise de lire les commentaires. On y tire à boulets rouges sur le prix unique et toussa…

Alors oui, je suis consciente d’être une sale privilégiée qui a les moyens d’acheter les bouquins qui lui font envie. Rien qu’en 2011 j’ai du dépenser pas loin de 700€ en bouquins (BD et littérature confondus ça va de soi) pour moi, nous passerons sous silence les coûts des cadeaux que j’ai pu faire en termes de bouquins également. Oui, je n’ai pas à me limiter dans mes achats de bouquins. Oui, bon, mais et les autres ? Se limitent-ils réellement à cause du prix ?


Petite il ne m’a pas fallu longtemps pour constater qu’au rayon littérature de jeunesse j’étais la seule lectrice à lire la 4ème de couverture des bouquins que j’envisageais d’acheter ou à aller demander au libraire quelques conseils de choix quand j’étais à la librairie BD (oui, j’ai une librairie BD et une librairie littérature séparées, oui, je suis über chanceuse, non, je n’ai pas honte).Choisir un bouquin uniquement pour son titre mène bien souvent à l’erreur. Choisir un bouquin au hasard pour quelqu’un d’autre (et surtout un jeune lecteur) mène malheureusement souvent au dégout de la lecture. Bref c’est facile de dire qu’un livre c’est cher pour ce que c’est, d’ailleurs je le dis : Marc Lévy et Guillaume Musso c’est TRÈS cher pour ce que c’est. Et du coup il est relativement aisé de dire qu'on achète pas à cause du prix. Pourtant derrière ce sont des heures de travail pour l’auteur (en BD il y en a souvent plusieurs et pour les deux auteurs cités précédemment je doute qu’écrire avec une photocopieuse prenne tant de temps), des heures de relecture, de petites corrections, de mise en page, de choix de typo etc. etc. Tout ça vous le payez dans votre bouquin, tout travail mérite salaire disait ma grand-mère. Évidemment vous payez une part de marge à l’éditeur ce qui lui permet d’en donner un tout petit peu à l’auteur (grosso modo peanuts, l’éditeur se préfère souvent à l’auteur) et puis les fameux 5% de réduc que vous font Amazon et la FNAC qui eux permettent aux libraires indépendants de survivre.

 

http://a7.idata.over-blog.com/450x600/3/71/66/43/nouveau-dossier/musee-guimet-033.jpgÉvidemment mon jugement est biaisé... Mon rêve, c'est la rotonde du musée Guimet...


Déjà sur le prix d’un bouquin 5% c’est peu. Prenons un manga moyen, de prix moyen 7€, les 5% de réduc correspondent à 0.35€. Tout de suite on voit que le libraire ne se gave pas franchement (à titre de comparaison, les GMS se font entre 1.5 et 2€ de marge sur le kg de pommes qui est généralement entre 2 à 2.5€)… De plus si vous êtes fidèle à votre librairie elle a très probablement une carte de fidélité qui vous permet d’avoir 5% de réduc sur le total de vos achats lors du 10ème achat. Si vous avez acheté 10 mangas à 7€ ça correspond à 3.5€ soit exactement la même chose que l’économie réalisée en achetant en grande surface ou sur internet (où il y a en sus les frais de port). Pour ce qui est de la FNAC et autres Virgin dites-vous que s’ils ne font pas de marge sur les livres (puisqu’ils vous offrent les 5%) c’est forcément qu’ils la font ailleurs (et notamment sur les consommables informatiques), mais nous nous égarons.


Une autre grande question est également largement débattue : les livres en VO peu disponibles en boutique (ou alors spécialisée). Moi j’en lis assez peu, ceux que je lis je les achète généralement lors d’un voyage dans le pays d’origine (un Umberto Eco en italien acheté à Florence, un Pratchett en anglais acheté à Londres…). Ceci dit je sais que je peux appeler ma librairie et commander tel ou tel bouquin dans la langue que je veux. Il est dispo en 48h (évidemment si je commandais un bouquin en suédois ce serait probablement plus long), mon libraire m’envoie un texto quand mon bouquin est dispo et je ne me déplace qu’à ce moment là. Bref pas plus compliqué qu’une commande internet. En plus mon bouquin arrive en BON ÉTAT chez mon libraire. Ce qui est très rarement le cas dans une commande internet. Pas la peine d’accuser la poste le dernier colis défoncé que j’ai reçu m’a été livré par UPS. Je ne l’ai même pas inspecté avant de le refuser et sur le bon j’ai marqué : « Emballage partiellement arraché, défoncé sur plus d’un tiers de sa surface et trempé à 100%. Marchandise visible par les trous et très abimée », je précise que je n’ai jamais eu à refuser un colis postal pour ce genre de motif.

 

http://www.lesartsdecoratifs.fr/local/cache-gd2/5e02246cebb045a4a22b1d5fe721960e.jpgOu alors un boudoir dans ce genre là...


À mon sens la question n’est pas Internet c’est plus pratique, la question c’est Quelles sont mes habitudes ? et Où vis-je ? En effet, moi je vis en ville. J’aime la ville, aller au ciné, au resto, au théâtre, acheter des bouquins etc. Donc j’ai une librairie pas loin, c’est facile de s’y rendre. Mes beaux-parents habitent en périphérie lointaine (non, pas « à la campagne », ils ne sont pas non plus dans une région agricole à 1h de la ville la plus proche), pour moi c’est le cauchemar, mais eux voulaient un grand jardin (de ce côté-là c’est réussi), en revanche la librairie la plus proche c’est 30 min de voiture... Du coup internet est souvent vu comme plus facile, plus rapide (malgré les 48h de délai pour la livraison). Mon cousin parisien commande beaucoup de choses sur internet, il lit peu, habite à moins de 10 minutes à pied d’une bonne librairie, mais pour lui commander des bouquins sur le net était une évidence puisqu’il le fait pour d’autres produits. Trois modes de vie différents, trois raisons différentes.

Une autre question se pose : quid des libraires dans la distribution des nouveaux supports de lecture ? À mon avis on doit pouvoir les impliquer, la question tient plus à la volonté des différents acteurs. Je ne me suis pas vraiment penchée sur la question, je suis très papier, odeur de colle et tâches d’encre…


Pour ceux qui veulent lire l’article :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/03/il-faut-defendre-la-librairie-independante_1625136_3232.html

 

Sinon sur un tout autre sujet, nous sommes enfin en 2012 (bonne année lecteur de mon coeur). On va bien voir si les Mayas ont eu un vieux coup de bol dans leurs prédictions ou si une fois de plus les Paco Rabanne et consorts auraient mieux fait de la boucler. Bref.


Pour une fois j’ai décidé de prendre quelques résolutions. Pas des bonnes résolutions, oulalalaaaa… Non, juste des résolutions. L’idée c’est de se fixer des objectifs simples, un peu sur le modèle de ce qu’avait fait Moogloogloo l’an dernier.


J’ai opté pour un défi sur toute l’année et un défi par mois.


Pour le défi sur toute l’année, j’ai envisagé de faire une photo par jour, mais en fin de compte ça m’emballait moyennement à cause de la contrainte matérielle. Je m’explique : je me suis acheté un appareil photo que je trouve merveilleux. Il m’a couté un bras, mais best photos ever quoi. Ce n’est pas un reflex, c’est pas pour autant qu’il ne prend pas de place. Et depuis que j’ai gouté au luxe de la technologie de mon compact pro (les plus gros des compacts quoi) hé bien je ne reviendrais en arrière pour rien au monde. Conséquemment je n’ai pas d’appareil photo potable sur mon portable vu que ça ne me servirait à rien. Donc si je veux faire une photo par jour, je dois trimballer Akani (mon appareil photo). Ça va vite me gonfler. Du coup j’ai opté pour plus simple : je ne me sépare jamais de mon agenda. Il est rouge, il est gros (une page par jour) et il a des lignes. Résumons donc : une page par jour avec un papier pas du tout adapté à des dessins. J’ai donc choisi de réaliser une gribouille par jour dans mon agenda.


Pour le défi mensuel, j’ai choisi « finir 3 de mes en-cours et mes engagements en tricot ». Croyez moi un mois de 31 jours était IN-DIS-PEN-SA-BLE pour les 3 en-cours et les deux engagements.


Je ferai un bilan mensuel du projet annuel. Ce sera également probablement l’occasion d’évaluer la réussite du projet mensuel. L’évaluation sera très probablement sur un mode : Accomplissement / Satisfaction / À améliorer / À continuer. Ouala vous savez tout. Je vous dis donc à plusque plusque.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article